Les Racines.

Chapitre I : Le Commencement.

Nodae, vagabond à ses heures perdues, flânait , comme à son habitude en cette ville , Tirké, la plus proche de leur foyer commun avec sa douce. Et c'est en voyant ses murs qu'il se souvenait de ses racines.

Ce bourg, vieux des colonies barbares, se composait par de longues allées et de véritables lignes de maisons. Bâtient en une pierre rouge, elles se tenaient, droites tel des piliers. Cette coloration, venue des carrières du Sud fut instaurée par le Pasteur de l'église, afin de rappeler le sang que versèrent les soldats ayant combattu pour cette cité perdue. Tirké, connue comme ville de l'assassinat ne fut pas telle lors de leur arrivée.
En s'installant, le couple ne voyait cette agglomération que comme un havre de paix. Un lieu de détente et de plaisirs. Mais quelque chose arriva. Quelque chose qui n'aurait jamais dû se produire...

Dans un rayon de soleil perçant, un enfant, jeune et insouciant se fit assassiné en plein centre ville. Cet acte, effroyable, ne fut vu de personne. C'est en pleine journée que des passants aperçurent ce cadavre, dépourvu de toute humanité.
Huit longs jours se passèrent depuis le crime, et le meurtrier ne se montrait pas. Ses victimes, elles, se montraient au grand jour. Chaque matin, une personne différente se faisait ôter la vie et était déposée en Centre Ville. Toutes, portait la même signature : Le visage couvert d'une main ensanglantée.

Chapitre I : Une Vie de désordre.

La vie du quotidien suivait son cours malgré cette frustration maladive et permanente en chacun des habitants de Tirké. Les couples vivaient sans se parler, les enfants avait cessé de jouer, les ancêtres mirent fin à leurs discours des Racines. Ce silence assourdissant sévissait uniquement sur ce bourg éloigné et abandonné. La population marchait, regardait, travaillait comme si de rien n'était. Mais le malaise social se creusait et bientôt aucune communication ne se passait. Les enfants restaient avec leurs parents, enfermés dans leur foyer, les ancêtres se retranchaient derrière leurs théières et leurs tasses à café.

Un mois complet depuis le dernier assassinat en date s'écoula sans incident. Les cœurs s'apaisèrent peu à peu et les esprits se calmèrent à leur tour. Un évènement mit fin à ce complot secret de meurtres : l'arrestation du coupable. Un groupe d'hommes s'était formé afin de mettre un terme à cette abstinence de vie. Ils arpentèrent les rues, les foyers, les cabanes, pour mettre la main sur le coupable. Ce fût le vieil Fairce, gardien des bois et veuf. Son fils fut tué étant jeune par un inconnu dans la rue, les soupçons étaient portés, à l'époque sur deux de ses camarades, mais rien n'en conclut.
Son logement , lui, n'était qu'un vaste champ de batailles où l'ennemi y laissa ses armes. L'homme, lui, avait noyé son dénouement dans l'alcool.

Sa vie n'était qu'un désordre permanent.

Un an, jour pour jour, passa. Le bourg vivait et ça se voyait. Des gens s'agitaient dans tous les sens, criant, pleurant, embrassant ... Le couple de Ninquelotë et Nodae partirent peu après l'arrestation, persuadé que l'homme était innocent, car d'autres soupçons se rivèrent sur eux.
Et c'est en ce Jeudi matin dont la rosée était fraîche et agréable, que se fît assassiné, de nouveau, un jeune enfant ...

Ps : Je fais de petits chapitres car j'aime pas quand c'est trop chargé d'un coup. Ça donne pas envie d'lire !